Diagnostic et prise en charge du syndrome douloureux régional complexe type 1
Journal: Batna Journal of Medical Sciences (Vol.2, No. 2)Publication Date: 2015-12-30
Authors : Chafia Dahou-Makhloufi;
Page : 141-146
Keywords : Algodystrophie; SDRC1; antalgiques; bisphosphonates.;
Abstract
Le syndrome douloureux régional complexe type1 (SDRCI) ou algodystrophie est défini comme un syndrome douloureux vasomoteur et trophique portant sur des structures sous-cutanées, articulaires, périarticulaires et osseuses, d'un segment de membre, le plus souvent après un traumatisme. Sa physiopathologie est complexe et n'est pas totalement élucidée. Elle implique un dysfonc-tionnement sympathique, des phénomènes inflam-matoires, neurogéniques, vasculaires, périphériques et centraux. L'incidence du SDRC I est forte entre 30 et 70 ans et la majorité des travaux rapportent la prédominance féminine. Les facteurs favorisants sont nombreux, mais dans certains cas, aucune cause n'est retrouvée. Sur le plan clinique, différentes phases caractérisent le SDRCI, la phase aigue dite chaude douloureuse, la phase dystrophique caractérisée par l'amplification des troubles trophiques et la phase atrophique qui se confond parfois avec la 2ème et au cours de laquelle s'installent les attitudes vicieuses, pouvant devenir des séquelles permanentes. Le diagnostic est clinique et les examens biologiques dont le bilan inflammatoire sont habituellement sans anomalies. Des critères diagnostiques cliniques sont actuellement établis et validés sur le plan international. L'hyperfixation osseuse au technétium 99 précède l'apparition des signes radiologiques, mais elle peut totalement manquer chez l'enfant et l'adolescent. L'IRM n'a de place qu'en cas de difficulté diagnostique, particulièrement en cas d'atteinte de la hanche. Le traitement de SDRC de type I est n'est pas bien défini. La kinésithérapie, la physiothérapie sont essentielles. Pendant la phase douloureuse, les antalgiques de palier 1 et 2 sont utiles. La corticothérapie en cure courte a donné des résultats favorables. La calcitonine, considérée pendant longtemps comme le traitement de référence de l'algodystrophie, n'est plus recommandée. Les bisphosphonates ont un effet antalgique mais leur prescription reste hors AMM. La place de l'anesthésie thérapeutique dans les formes d'algodystrophie réfractaire reste à définir. Les blocs sympathiques sont remis en cause, la sympathectomie est rarement pratiquée. La prise en charge psychologique est indispensable et la prévention reste essentielle.
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Last modified: 2020-05-22 13:33:31